Helena Rubistein (1870-1965) |
Pendant ces vacances, mon
esprit s'échappe et rêve de tout ce qu'il souhaite réaliser. Mener plusieurs projets
en même temps, un rêve mais c'est mieux que pas d'idée de projet
du tout. J'attends la rentrée
avec impatience car des réponses importantes sont en attente et
elles conditionneront l'état de mes finances à venir, la
finalisation de mon étude de marché et de mon business plan.
En attendant de nouvelles
inspirations se bousculent à ma porte : connaissez-vous Helena
Rubinstein ? Certainement oui pour la marque de
cosmétique, mais la femme ?
D'origine modeste, juive
polonaise aînée de 8 filles, elle fuit la Pologne et un mariage
arrangé pour l'Australie. Là elle travaille plusieurs années comme domestique et
elle est loin de la vie rêvée. Alors quand est-ce que la lumière a frappée?
C'est en observant les australiennes
aux peaux vieillies prématurément par le soleil et en écoutant les
remarques envieuses de celles-ci pour son teint de porcelaine qu'elle
a l'idée de reproduire à fin de commercialisation la crème que sa
mère lui appliquait enfant. Après de nombreuses tentatives et
échecs pour lesquelles elle sert de cobaye elle crée la Valaze.
C'est un succès et elle ouvre sa première boutique.
Le talent de cette femme
n'est pas la formulation de la crème qui est une adaptation d'une
formule existente, mais les multiples innovations dont elle est
l'auteur par la suite et la manière dont elle va façonner son
empire. Elle crée l'institut de beauté en installant un espace soin
dans sa boutique et par la même, invente le métier d'esthéticienne.
Par la suite elle exigera que les esthéticiennes désirant vendre
ses produits reçoivent une formation payante (business is business!)
En 1910, elle invente la
classification par type de peau (sèche, grasse, normale, mixte) et
elle est la première à penser que le soin de base est
l'hydratation.
Dès 1939, elle lance le
premier mascara waterproof, en 1958 le premier mascara en tube
(Mascara matic), ainsi que l'auto-bronzant.
H. R dans sa cuisine à concocter et tester les produits |
Elle va parcourir le monde
à la découverte des rituels de beauté des femmes et comprendre
très tôt l'importance de s'allier la science dans la conception de ses produits (chirurgiens
plasticiens, diététiciens, scientifiques notamment Marie Currie). Elle sera d'ailleurs la première à pasteuriser ses crèmes et à imposer l'hygiène comme critère de base.
De même elle est
pionnière dans le marketing et le merchandising et cherche à créer
l’événement autour de ses produits. Elle écrira elle-même ses
première réclames et fera le premier happening publicitaire.
Elle va multiplier les
points de ventes à travers l'Europe et les États-Unis, faisant
front à ses concurrentes du moment Elisabeth Arden et Estée Lauder.
Elle se démarquera de celles-ci en étant la première à soumettre
systématiquement ses produits à des tests scientifiques.
En 1944, elle crée les
Beauty Class pour enseigner les gestes de soins et de maquillage. Son
slogan : « Il n'y a pas de femmes laides, il n'y a que des
femmes paresseuses ».
Du haut de ses 1m47, elle
mène une vie trépidente : amie des plus grands artistes de
son temps (Picasso, Dali, Chagal...) elle collectionne les œuvres
d'art, les bijoux, et 2 maris.
L'éducation des femmes
est pour elle une priorité. Elle clame que « la beauté, c'est
le pouvoir » et dans les années 50 elle fonde une fondation
pour la promotion des droits et du bien-être des femmes et des
enfants, leur accès à la culture et à la science.
Femme de tête, c'est un
bourreau de travail et un tyran. Manipulatrice, excessive dans tout
ses actes, elle exige la même discipline d'elle que de ses
collaborateurs. Elle hait ouvertement ses concurrentes et ment comme
un arracheur de dents.
Quelques phrases bien
pensées :
« Il n'y a pas de femmes
laides, il n'y a que des femmes qui s’ignorent ».
« Aucun visage ne doit
souffrir d'un manque de beauté » (…) « De nos jours, un manque
de beauté est un ''suicide social'' » (…) « Helena Rubinstein
soutient que chaque visage féminin peut être éclatant, non taché,
cireux ou ridé. Il suffit juste de connaître sa peau et de lui
apporter les soins appropriés. »
« Paraître son âge ?
Cela ne se fait plus de nos jours » (…) « la jeunesse est une
affaire d'apparence et non d'années. Paraissez jeunes et toutes les
récompenses de la jeunesse – admiration, amour, romance – seront
à vous. »
Je suis toujours excitée
lorsque je découvre des biographies comme celle-ci. C'est là que je me dis "ouf je ne suis pas passée à côté de ça!": la démonstration par les faits que tout est possible et que l'on peut mener sa barque malgré les courants divergents. C'est comme un
phare sur ma route. Vivement le prochain coup de lumière.
Comme tu le dis "ouf je ne suis pas passée à côté de ça!"
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